Audrey Baylac
SLOW TOURISME

Slowtourisme et greenwashing : pourquoi je ne collaborerai plus ?

Aujourd’hui je m’adresse aux âmes désireuses de lever le voile sur les aléas professionnels d’un métier comme le mien. Être entrepreneure dans le slowtourism n’échappe pas à la possibilité de faire des erreurs de stratégies, ou de mauvaises rencontres professionnelles. Aussi, je suis parfois confrontée au greenwashing. J’avais donc envie de partager un bout d’expérience, afin de souligner ce que certaines erreurs ont pu m’apprendre. Ainsi, à travers ces échecs, c’est l’occasion d’apporter un positionnement plus clair et quelques solutions pour éviter de reproduire ce type de schéma.

L’Atelier Bucolique est mon espace de création, d’écriture, de partages. L’énergie que je déploie de façon désintéressée, m’amène à faire de nombreux échanges d’idées, et de très belles rencontres humaines à travers diverses initiatives en faveur du développement durable. Aussi je remercie de tout mon cœur les abonnés, les lecteurs, toutes les personnes que je croise, qui me font part de leurs soutiens chaleureux et enthousiastes ! J’ai une réelle gratitude pour la sphère incroyable qui se tisse autour du blog, du projet My Slow Travel et des réseaux sociaux !

Bootcamp à La Ruche – Réseau d’entrepreneurs de l’Économie Sociale & Solidaire

Malgré ce cocon bienveillant, une vraie question a été soulevée lors de la fin d’année 2019 : la valeur de l’éthique professionnelle à travers les échanges et le travail de réflexion que j’apporte. Le greenwashing c’est lorsque une entreprise redore son image en orientant ses actions marketing et sa communication vers un positionnement écologique. Cette image de responsabilité écologique reste trompeuse. Dans cet article, je vous explique aussi pourquoi je n’accepterai plus de collaborer. Mais de préférer l’alliance dans les projets d’entrepreunariats, comme lors de mes rencontres à La Ruche par exemple ! D’autres notions et méthodes de travail sont plus adaptées quand on est un travailleur libre et engagé dans les voyages éco-sensibles.

Et surtout, je voulais saluer par l’écriture de cet article un peu différent, tous les voyageurs, les entrepreneurs, les associations, engagés dans le développement de projets solidaires et éco-responsables. Je sais ô combien il est difficile d’impulser la transition écologique et d’être aligné avec des valeurs éco-responsables cohérentes !

Les thématiques explorées au fil de l’article

  • Être artisan du voyage, l’opposé du greenwashing dans le tourisme
  • La propriété intellectuelle et le greenwashing
  • La collaboration dans le tourisme durable ?
  • Le greenwashing dans le tourisme durable
  • Le Slow Tourism, reflet de la territorialité
  • Il était une fois, un mauvais projet
  • 5 conseils pour protéger la propriété intellectuelle
  • La révolution intérieure du voyage

Être artisan du voyage, l’opposé du greenwashing dans le tourisme

L’Atelier Bucolique à la rencontre d’un vignoble bio – ©David Autin

Secteur de niche, le slowtourisme raconté au fil de mes articles, de mes podcasts, réuni une communauté de lecteurs et de voyageurs bienveillants concernés par leurs actions à travers le voyage. Aussi ma démarche dans ce secteur est désintéressée parce que j’ai fait le choix depuis longtemps d’être au service de la planète. Ne vous attendez pas à trouver une once de greenwashing dans mon offre en slowtourisme !

Alors certes, la création d’entreprise en France n’est pas un long fleuve tranquille. Mais jamais je ne réculerais devant mes idéaux pour me subordonner à la tendance commerciale ou à la stratégie marketing. Si celles-ci compromettent un temps soi peu les valeurs d’une démarche vers un monde plus éco-responsable, je filtrerais. Donc le développement de mon activité est longue et réfléchie, comme le fait tout artisan du voyage. L’Atelier Bucolique se développe avec éco-sensibilité afin d’assurer un travail de qualité dans le secteur du tourisme durable.

Nous voilà à présent au cœur de l’intrigue, car je vous l’accorde cet article dénote de ce que je peux aborder comme sujets habituels !

La propriété intellectuelle et le greenwashing

Jusqu’alors, je n’avais pas encore fait face à une rencontre professionnelle malveillante. Cette dernière en date, m’a amenée à réfléchir en profondeur sur la notion de collaboration. Aussi, à travers cet article j’avais envie d’exprimer une forme de doux ras-le-bol. Car, face à des situations où je suis sollicitée pour mes compétences en échange d’une gratitude éternelle ; qui reste toutefois officieuse. Je souhaite évoquer les problématiques professionnelles gênantes de mon parcours.

Sous mes airs de petite fleur des champs immortelle, cher lecteur, je dois aussi faire bouillir la marmite ! Et si j’offre mes services d’experte dans le secteur du slowtourism à un interlocuteur, cela mérite une reconnaissance financière. Car à ma connaissance, faire travailler quelqu’un gratuitement cela s’appelle de l’esclavagisme non ? Spolier, faire du plagiat de mon travail de recherche, de mes sources de réflexion, de mes produits touristiques, cela s’appelle alors du dépouillement.

La problématique au long de cet article est alors très subtile. Elle soulève aussi la question de la propriété intellectuelle. S’approprier les idées des autres est pour certaines personnes d’une aisance sans complexe. Elles arrivent même à croire que c’est leur petite voix intérieure qui parle !

Blogueuse et valorisation

Donc à travers mon activité de blogueuse, j’ai tout un champ d’actions qui consistent à valoriser les acteurs engagés pour un tourisme durable. Or, il arrive parfois que le rôle d’une blogueuse ne soit pas estimé à sa juste valeur. Je fais partie d’un groupe de blogueurs professionnels venus de divers horizons. Je sais qu’ils partagent tous cette expérience où nous sommes contactés pour écrire gratuitement ou faire de la promotion par pur plaisir.

Toutefois, il y a des situations d’échanges sans intérêt financier qui sont tout à fait équitables et louables. C’est toujours un immense plaisir de mettre en lumière un travail qui a du sens pour le tourisme durable ! Heureusement il existe des échanges bienveillants. Parfois nous partageons des éléments confidentiels. Car nous avons confiance en notre interlocuteur, en son honneur. Et que celui-ci n’est pas dans un échange dont le seul but est de nourrir son propre intérêt.

Exemples de situations pour le blogueur professionnel

Aussi, je rencontre parfois ce genre de situations ! « Tu pourrais nous faire un dossier sur cette thématique pour notre site ? En échange ce serait bien pour ton référencement ». Ou alors, un service départemental qui te contacte pour que tu leur produises un séjour slow, rédiges un article pour leur site internet. En échange d’un demi billet de train (absolument) et d’un lit pour dormir. Et combien de médias contactent les blogueurs pour rédiger leurs propres articles ? Une journaliste de France Télévision m’a posée un tas de questions pour rédiger son sujet d’émission. Sans même citer sa source évidemment. Les blogueurs professionnels sont souvent confrontés à ces situations limites comiques. Nous avons tous des anecdotes similaires !

Ce qui soulève en douceur la question de la propriété intellectuelle dans son respect et sa valeur. Car il peut arriver une situation bien pire et plus sournoise. La personne qui va absorber tes moindres paroles. Celle qui va te suivre assidument sur tous tes réseaux. Celle qui va te contacter et jouer la fausse carte amicale. Les mois passent et au début tu ne te méfies absolument pas, car la personne semble être sur une totale autre dynamique dans son activité professionnelle.

Et un jour, le rideau tombe.

Tu retrouves (grossièrement) ton style, ta ligne d’idées. Certains termes d’accroches depuis les débuts de L’Atelier Bucolique comme « devenez un écovoyageur » s’affichent fièrement sur le nouveau site internet. Lui-même s’inspirant un peu trop de ton style de choix graphique. Or, moi je ne paye pas un prestataire pour créer mon site. Je le conçois avec goût et avec amour. Car c’est aussi une des compétences du blogueur professionnel. Le masticage grossier des valeurs du slowtourisme à des fins commerciales se pavanent alors. Un style évocateur d’un greenwashing du voyage écologique.

Saluer l’éthique

Qu’il y ait des échanges d’idées c’est entièrement normal, mais quand une personne se comporte de façon abusive, c’est un peu dur à vivre. Car la propriété intellectuelle est un domaine très difficile à protéger. Surtout dans les domaines de la culture, du patrimoine, de la sensibilisation, du monde des idées. Avez-vous déjà remarqué comme les journalistes ont le talent de savoir sous tirer l’information de façon indirecte ? Je vous l’accorde, cela manque de classe.

Nourrir des projets ayant pour résultat la forme d’un greenwashing des valeurs du slow tourisme, c’est fâcheux pour moi.

La collaboration dans le tourisme durable ?

Revenons sur ce terme chargé d’histoire : « collaborer »

Lors de mes huit années de formation universitaire, j’ai abordé de façon très intense en Master du Patrimoine et de la valorisation des politiques culturelles territoriales, la notion du travail de mémoire. Le travail de mémoire en lien avec les horreurs vécues dans l’histoire de la seconde guerre mondiale, nécessite un vrai travail de valorisation pour ne pas être oublié. Laurent Jalabert, professeur en histoire contemporaine à l’Université de Pau, sensibilise sur ce sujet poignant dans ses cours. Ce sont les cours les plus marquants de toute ma vie !

Sensibilisée sur les profondes valeurs de cette notion, petite fille de résistants dans le sud de la France, la collaboration est un terme qui résonne particulièrement dans mon histoire. Donc en respect de mon histoire, des hommes engagés à sensibiliser au devoir de mémoire de ces heures sombres de l’humanité, je ne peux définitivement plus coexister avec ce mot. Collaborer.

Préférer l’alliance pour sauver notre habitat sur la planète

Un de mes contacts professionnels avec qui j’échange sur les notions de valorisation de la culture locale en terme de territorialité, est confronté aussi à des situations de plagiat dans sa sphère professionnelle. Et j’ai d’autres contacts dans cette situation ! Nous avons donc pu faire une analyse de notions autour du terme de « collaboration ». D’un point de vue étymologique, collaborer se traduit par « travailler avec quelqu’un ». Il s’agit donc de participer à l’élaboration d’une œuvre afin de contribuer à un résultat. Outre le fait que ce mot soit chargé d’une triste référence historique, cela signifie aussi « seconder quelqu’un dans son travail ». Et je ne trouve pas ma place dans une telle définition.

Lorsque j’ai été contacté il y a quelques mois pour collaborer sur la création d’un séjour slow, le résultat de cette expérience professionnelle a apporté bien trop d’ombre au savoir et aux compétences que j’ai su mettre en place pour cette mission. Et celles-ci ont été sauvagement détournées…

Collaborer pour la planète, du greenwashing ?

À l’université d’Aix-en-Provence, lors de mon Master en Sociolinguistique, l’enseignant chercheur Louis-Jean Calvet, évoquait la notion de linguistes de salon et de linguistes de terrain. C’est ainsi qu’il illustrait nos rôles en tant que chercheurs en sociolinguistique. Il y a les linguistes de salon, chercheurs depuis leurs écrans ou leurs livres. Et les sociolinguistiques sont des chercheurs baroudeurs, observateurs du phénomène des langues par l’immersion culturelle.

Les lecteurs de cet article ont aussi lu :  Comment concevoir un séjour en slowtourisme ?

Aujourd’hui je retrouve ce parallèle dans le secteur du tourisme durable. Il y a les acteurs du tourisme durable de salons. Ils ne pratiquent aucunement un tourisme à faible impact pour l’environnement. Et il y a les acteurs du tourisme durable de terrain. Ceux qui incarnent la transition écologique, qui ne prennent plus l’avion à tour de bras, voire plus du tout. Ceux qui soutiennent l’économie locale, ceux qui travaillent avec le cœur et non la tendance commerciale.

Le greenwashing dans le tourisme durable

Le greenwashing dans le tourisme durable semble prendre de plus en plus d’ampleur. À croire que l’adage « le tourisme sera durable ou ne sera pas » a été appréhendé de façon superficielle. Tant et si bien qu’il éclôt ces derniers temps, des offres avec l’étiquette « tourisme durable » pas suffisamment affirmées. Veulent-ils se mettre au tourisme durable par peur de ne plus exister (?) Or, on choisit d’être acteur dans le tourisme durable car on a pris conscience des réels enjeux climatiques. Avec un tel pré-requis, on ne peut que construire une offre sensée.

Malheureusement dans ce processus de greenwashing du voyage, nous sommes face à une belle hypocrisie des réalités sociales et environnementales. Il y a tant d’exemples totalement paradoxaux que nous pourrions citer ! Peut-on ouvrir un gite écoresponsable sur une ancienne terre minière où les populations y vivant à l’année, sont condamnées sur le devenir de leur santé car les sols sont toxiques ? Le développement durable du tourisme est une question profondément complexe.

L’enjeu pour la génération de demain est de taille. Quel est votre regard ou votre expérience face au greenwashing dans l’univers du voyage ?

L’éthique en question dans le slowtourisme

Dans le slow tourisme, le greenwashing se ressent aussi en terme d’éthique. Exemple type : comment avancer la notion de slowtravel quand cela implique de prendre l’avion ? C’est une conception totalement paradoxale. Tout comme il est impossible de parler d’une offre slowtourisme sur un territoire que l’agence de voyage en question n’aurait même pas visitée !

Le paradoxe de l’agent de voyage qui ne voyage pas 

Être assis devant internet pour créer des séjours à distance depuis son bureau citadin, l’agent de voyage qui ne voyage pas existe vraiment. Attelé à son écran, il scrute finement ce que proposent toutes les autres agences de voyage. Puis il construit en similitude son offre de voyagiste. Le moteur de recherche est son arme infaillible pour débusquer les adresses. Pif paf pouf, il te crée ton séjour sans pour autant avoir mis le nez dehors ! Ou avoir fait le test de l’offre qu’il te propose.

Du bout de l’Europe, il te construit un itinéraire en écotourisme en France. Parfois, sans même connaitre la région qu’il te vend ! Un joli produit bien assaisonné au greenwashing est enfin conçu ! Les photos sont belles, le terme écotourisme entre bien dans le référencement pour Google. What else ? Et s’il faisait un peu de plagiat, discrètement ? Cela amènerait de la poudre aux yeux de l’internaute, et du saint négoce.

Or, chers écovoyageurs soumis aux offres d’apparences éco-responsables, il faudra apprendre à vous méfier du greenwashing, dans l’univers du voyage aussi.

Le Slow Tourism, reflet de la territorialité

Le Slow Tourism ce n’est pas seulement prendre le temps de marcher au bord de la plage après un vol long courrier pour Bali. Encore un exemple typique de greenwashing direz-vous ! Ou le fait de faire un voyage en train et dormir dans un hôtel éco-responsable. Le Slow Tourism est un véritable ancrage au territoire. Dans ce monde de globalisation où tout nous échappe, la réponse c’est le local. Le tourisme local s’imbrique dans un écosystème où le territoire répond à une synergie. Alors on parle aussi de la synergie entre les acteurs du territoire, les collectivités, les ressources naturelles, la saisonnalité agricole, etc.

La rencontre, l’échange, l’écoute des acteurs du territoire face à leurs besoins, sont un ensemble d’actions qui impliquent inévitablement un facteur temps. Car il faut le temps de rencontrer les acteurs avec qui on travaille pour la production d’un séjour slow. Le temps de revenir vers eux aussi, afin de cerner les meilleurs moyens de valoriser leur savoir-faire.

Il était une fois, un mauvais projet

Nous voilà au cœur de l’énigme et pourtant cette partie est la plus délicate à traiter ! Car je ne suis pas là pour afficher la personne en question. Mais pour raconter le déroulement d’un processus qui m’a personnellement causé du tort à plusieurs niveaux. J’ai aussi perdu beaucoup de temps, de l’argent et énormément d’énergie. Franchement, je n’y ai rien gagné. Et loin de moi l’idée de vengeance ou de règlement de compte. Non. Ce sera l’occasion de partager ce que j’ai pu retenir de cette situation, souligner mes erreurs, en apportant quelques solutions de base pour protéger la propriété intellectuelle.

☆ Certains collègues du réseau professionnel y voient une forme d’aura. Le rayonnement de mon blog aurait sublimé la personne. Être sa propre source d’inspiration n’est pas une mince affaire, je vous l’accorde. S’approprier l’inspiration d’autrui ne reste cependant qu’un projet sous la forme d’une coquille vide.

Avez-vous déjà vécu une situation similaire où on s’approprie sans vergogne vos idées ?

Mes fausses croyances sur la cliente

Le contexte était donc le suivant. La personne me contacte pour l’aider à créer un séjour en slow tourism car je cite sa demande « je ne sais pas comment on fait un séjour slow ». Cette demande concerne une destination avec laquelle je suis très familière. Je n’ai pas encore l’agrément d’agence de voyage, mais des séjours slow, j’en ai plein mes cartons ! Alors pour la destination demandée, j’ai un séjour slow train dans les cartons. D’autant plus que j’avais conçu déjà une écobalade sur le lieu. L’entreprise en question est à mille lieux de proposer du slowtourisme. Mais ce n’est pas un problème. En soi, on me demande un séjour slow. Il ne m’apparait à aucun moment que le projet entreprenarial avec lequel je m’engage va être entièrement refondu. La carte de l’amitié sur la table, je me dis pourquoi pas !

5 conseils pour protéger la propriété intellectuelle

  1. S’assurer des valeurs éco-responsables du partenaire en prenant le temps de l’échange avant tout engagement. Est-ce que l’interlocuteur a un positionnement clair et bien structuré ?
  2. Rédiger une convention avec les objectifs généraux du partenariat, sur le rôle de chacun dans la mission, sur la transparence et la communication du partenariat
  3. Cadrer le temps de travail en nombre d’heures en totalité, pour la mission, et définir les étapes d’accompagnement
  4. Structurer le contenu des entretiens pour ne pas glisser dans le don d’informations et rédiger un compte rendu de réunion systématiquement.
  5. Être à l’écoute de son intuition

Mes erreurs d’analyse du projet

Très vite, je comprends que les valeurs de slowtourisme ne sont pas présentes. Donc j’ai fait l’erreur de base de ne pas abandonner la conception du séjour slow à ce moment là. Aussi je n’illustrerai pas d’exemples précis le contexte afin de garder le flou sur le projet « collaboratif ». Je vous laisse imaginer les détails du plagiat, pour que je puisse en arriver à écrire un article sur ce sujet. Ma deuxième erreur a été de ne pas rédiger une convention de partenariat. De ne pas comptabiliser au préalable, le nombre d’heures que j’accorderais à ce travail. Et aussi de mieux délimiter le rôle et la place de chacun. Aussi, je ne peux pas réaliser un projet slow si le partenaire n’a aucun ancrage territorial. Cela me rappelle une anecdote !

Parenthèse ou parabole vigneronne

Il y a quelques temps, après une belle randonnée, je me suis arrêtée dans un bar à vin très rural et insolite. Au moment où je pousse la porte, le caviste sommelier est en plein discours passionné sur les vins du Pic Saint-Loup. Il explique qu’auparavant, les vins du Pic Saint-Loup partaient à la cave coopérative. C’est-à-dire qu’ils étaient mélangés avec d’autres vins de l’Hérault. Et que par logique, un bon vin dans du vin médiocre, ne donnerait que du vin médiocre.

Aussi, pour valoriser ce terroir viticole, les vignerons se sont retirés de la cave coopérative pour parfaire leur savoir-faire. C’est ainsi qu’aujourd’hui les vins du Pic Saint-Loup trônent sur les plus belles tables du monde. J’ai perçu une forme de clairaudience dans cet échange. J’aspire à produire un travail et avoir des alliances de qualité dignes d’un grand cru ! Le slowtravel ne peut se construire qu’avec des acteurs réellement engagés sur un territoire ou sur des valeurs éco-responsables.

La révolution intérieure du voyage

Sujet encore plus piquant, ou comment peut-on parler de slowtravel en balayant la planète à grand coup de voyages en avion ? Car l’humanité est face à son plus grand défi de prise de conscience. Les ressources pour notre survie s’épuisent drastiquement. Comme le souligne parfaitement Aurélien Barrau, “Ne pas considérer l’écologie comme une priorité majeure de ce temps relève du crime contre l’avenir“. 

Pour finaliser cet article atypique, je souhaite dire « tant mieux si je peux apporter des réponses et favoriser le développement d’un tourisme plus intelligent et plus respectueux ! » Très honnêtement le blog a cette vocation et s’adresse aux voyageurs désireux de devenir plus engagés pour la planète. Mais j’accepte plus difficilement la dimension entrepreneuriale qui pompe le style, et grossièrement les idées ! Toutefois j’ai appris de mes erreurs et c’est surtout cet aspect là qu’il faut retenir !

Incarner la transition écologique

Je peux vous dire aussi, que le slow tourism est une affaire de territoire. C’est un vrai travail d’artisans ! On s’implique et on attache une rigueur quotidienne. Le devenir du slowtravel est inévitablement lié avec les valeurs du développement durable. Aussi, il me parait préférable d’incarner du mieux qu’on peut cette transition écologique avant de la suggérer aux autres.

Avez-vous aussi été confronté à des situations où votre propriété intellectuelle n’a pas été respectée ? N’hésitez pas à laisser un commentaire en bas de l’article !

One Comment

  • Alice Benisty-Triay

    Les mauvaises surprises se présentent malheureusement à chaque coin de rue ; je suis navrée que vous ayez eu à subir la malveillance d’autres professionnels du tourisme…
    De telles attitudes tâchent notre secteur qui est déjà bien complexe !
    Vous avez tout mon soutien et serai ravie que l’on discute et vous mette en contact avec des conseillers juridiques compétents qui portent nos valeurs.
    Bien à vous,
    Alice

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