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Tour du Monde,  Tourisme Durable

Tourisme durable : un éco-hôtel au Sri-Lanka

Un éco-hôtel va bientôt voir le jour au Sri-Lanka. En exclusivité dans cet article, découvrez ce merveilleux projet d’éco-hôtel en accord avec les valeurs du tourisme durable. Un projet humain et inspirant, que L’Atelier Bucolique encourage de tout son cœur ! Dans cet interview, les fondateurs de ce projet d’hôtellerie éco-responsable nous partage leur vison et leurs ambitions. Partons à la découverte d’une belle adresse sur une île où la vie est douce pour poser ses valises.

L’ histoire d’une rencontre

UNA a été fondée en 2019 par Julien Bailly & Aoife O’Sullivan, respectivement originaires de France et d’Irlande. Grands voyageurs, ils ont posé leurs valises au Sri Lanka, charmés par la douceur de vivre et la beauté des plages. Marqués par l’impact écologique des grands complexes touristiques sur le littoral, ils ont décidé de créer leur propre structure hôtelière. Et de diversifier l’offre en introduisant l’architecture en bambou, matériau qui s’intègre parfaitement dans l’environnement local.

L’architecture en bambou

C’est en Indonésie qu’ils ont découvert ce concept. Ils ont alors participé à une formation intensive avec IBUKU et Bamboo U. Ainsi ils ont pu apprendre toutes les bases nécessaires sur la culture et la construction en bambou. Ensemble, Julien & Aoife apportent à UNA les bénéfices de leurs parcours professionnels respectifs. Leurs compétences se complètent. Et leur passion commune se tourne vers l’art et la nature.

Issu d’une école de commerce, Julien s’est spécialisé dans la gestion d’entreprise. Mais aussi il s’est formé dans le domaine du marketing numérique, en travaillant en Australie et en Irlande. Au fil des années, il a dirigé de nombreuses campagnes de promotion internationales. Puis il a apporté son expertise en stratégies de marketing et supervisé des équipes sur la gestion de projet. Julien est aussi un photographe et un surfeur passionné.

Aoife a travaillé en Irlande, au Royaume-Uni et en Australie au sein de l’industrie créative.  Elle a occupé des postes administratifs dans les relations clients, la gestion de compte et les droits de propriété intellectuelle. Depuis l’obtention d’un BA design du cinéma et du théâtre en 2013, Aoife n’a cessé de développer son expression artistique. Des créations réalisées à travers la sculpture, la photographie et l’art numérique.

L’éco-hôtel Una Bambu

Vous avez l’intention de bâtir un éco-hôtel au Sri-Lanka. Qu’est-ce qui vous a motivé dans cette initiative ?

Ma compagne et moi sommes des voyageurs passionnés, ayant voyagé pendant de nombreuses années et sur presque tous les continents. Puis au fil du temps, nous avons découvert ce que nous considérions comme un côté sombre de l’industrie du tourisme. Les entreprises ne bénéficient pas durablement aux communautés locales, la pollution et les dommages environnementaux, la pression massive sur les précieuses ressources locales.

Donc nous avons recherché des alternatives. Et nous nous sommes inspirés des entreprises durables que nous avons rencontrées. Celles qui ont une approche plus holistique du tourisme. Nous étions motivés pour explorer une telle entreprise. Aussi, nous étions alimentés par notre passion pour les voyages et notre désir de vivre plus consciemment.

Quelle est l’économie générale du projet d’éco-hôtel au niveau impact, création d’emplois, etc ?

Dans cette aventure d’éco-hôtel, il était clair que nous voulions créer une destination bénéfique pour la communauté de notre localité. Et ce, sans créer de pression sur les ressources locales ou endommager l’environnement. La première étape pour nous afin de répondre à ces préoccupations a consisté à examiner comment nous construirions physiquement l’hôtel. Cela nous a conduit à la recherche de matériaux de construction disponibles localement, naturels et renouvelables. Atténuant le besoin de toute importation et réduisant notre création de CO2.

Ainsi nous avons constaté que de nombreux matériaux de construction traditionnels sont disponibles au Sri Lanka. L’argile, l’iluk (herbe utilisée pour faire les toits de chaume), le bambou, sont encore assez communs. Mais ils sont généralement considérés comme le matériau de construction des pauvres, utilisés uniquement pour les structures temporaires. Nous souhaitons apporter un nouvel éclairage sur ces matériaux à travers la conception de notre hôtel !

Ces matériaux esthétiques dans leur irrégularité naturelle, sont bien plus adaptés climatiquement à l’environnement tropical. Au contraire, par exemple, du ciment et du verre qui contribuent également massivement aux émissions mondiales de CO2. Nous voulons commencer à montrer les possibilités de ces matériaux durables au Sri Lanka. Puis à élever leur statut d’une certaine manière, aux yeux des locaux autant que des visiteurs.

Non seulement l’utilisation de matériaux locaux met en évidence la nature même de l’environnement sri-lankais. Elle atténue le besoin d’importer des matériaux. Mais elle crée également des emplois localement tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Aussi, elle encourage la transmission des connaissances sur ces méthodes de construction traditionnelles.

Les engagements éco-responsables de l’UNA

Une fois que nous sommes opérationnels, voici une liste de toutes les façons dont nous avons l’intention de réduire davantage notre impact sur l’environnement et la communauté :

  • Collecte des eaux pluviales et traitement des eaux usées
  • Toilettes à faible débit d’eau
  • Systèmes de chauffe-eau à panneaux solaires
  • Savons et shampooings naturels produits localement seront fournis aux clients
  • Salles naturellement ventilées (avec ventilateurs)
  • Matelas et oreillers naturels (en latex du Sri Lanka – naturellement hypoallergénique, antibactérien et résistant aux acariens)
  • Une décoration intérieure naturelle et d’origine locale
  • Un hôtel sans plastique à usage unique
  • Zone de recyclage (y compris pour la communauté environnante)
  • Culture de nos propres herbes, fruits et légumes biologiques (du jardin à la table)
  • Achat local et circuit court
  • Environnement de travail propice à l’évolution et au bien-être
  • Promouvoir l’emploi des femmes et des plus démunis
  • Investir dans la formation et le bien-être du personnel
  • Impliquer les écoles à la sensibilisation à l’environnement
  • Plantation d’arbres et aide au reboisement
  • Achat des cultures biologiques a un tarif avantageux afin de promouvoir l’agriculture bio dans la localité

Nous prévoyons qu’à pleine capacité, nous serons en mesure de créer 15 emplois dans la région.

Un environnement de travail diversifié et inclusif

En termes de politiques RH, nous voulons rendre les emplois attirants seront un élément clé pour motiver et recruter les meilleurs salariés. Nous avons de nombreuses idées ! Par conséquent, l’offre de cours d’anglais pour le personnel, des primes pour tous les salariés en fonction du chiffre d’affaire dégagé par l’entreprise, ainsi qu’une partie du chiffre d’affaire qui sera utilisé pour la communauté vivant dans notre localité. Aussi, nous fournirons des descriptions claires de poste. Ce que nous avons appris à tendance à faire défaut ici dans les emplois touristiques au Sri Lanka. Nous décrirons les tâches clés attendues pour chaque emploi.

Les lecteurs de cet article ont aussi lu :  Tourisme durable dans l’aérien : nécessaire et possible pour tous ?

Donc les politiques RH seront pleinement mises en œuvre et clairement expliquées. Et des horaires flexibles ou à temps partiel seront mis en place dans la mesure du possible pour certains emplois. (Il y a une stigmatisation autour des femmes travaillant dans le tourisme car les heures sont considérées comme antisociales.)

Nous nous engageons à embaucher au moins 50% de femmes, y compris des femmes à des postes de direction. Et avec une rémunération juste et égale pour tous les membres du personnel, quel que soit leur sexe nous répondons aux normes internationales. Un environnement de travail diversifié et inclusif est l’objectif.

Participer et soutenir leur aventure d’éco-hôtel au Sri Lanka

Pourquoi avoir lancé une campagne de financement participatif ?

Il n’est pas surprenant que la pandémie ait perturbé nos plans et provoqué des retards. Cependant, nous n’avons pas l’intention d’abandonner notre vision – nous nous sommes donc adaptés, principalement en ajustant notre calendrier.

Pour nous aider à traverser cette période plus longue, nous avons décidé de lancer une campagne de financement participatif. Il est un peu fou de rechercher du financement pour un projet touristique lors d’une pandémie, nous le savons ! Mais notre offre durable nous parait réellement durable. Elle est juste le type de destination nécessaire dans le monde de voyage post-pandémique. Nous avons pensé que nous devrions profiter de l’occasion pour tester cette théorie et commencer à construire une communauté autour de notre vision. Le financement participatif semble être le meilleur moyen de le faire pour le moment, en se connectant à l’échelle mondiale tout en restant isolé.

La vitrine d’un mode de vie

De plus, nous nous engageons à réaliser notre vision d’UNA en tant que vitrine d’un mode de vie et de voyage plus durable, sans la compromettre. Grâce au financement participatif, plutôt que de trouver un seul investisseur, cela nous pourrons mener à bien le projet tel que nous l’avons envisagé sans remettre en cause nos principes.

De plus, c’est l’esprit de la communauté qui fonde le projet. Donc nous adorons l’idée que de nombreuses personnes contribuent à construire l’UNA ! La contribution et les commentaires de notre communauté seront directement répercutés dans la façon dont nous continuons à développer le projet.

Le projet s’appuie sur une dimension participative. Quelles en sont les spécificités ?  

Alors oui, nous voulons créer un lieu expérimental, où la destination est l’expérience. Donc cela signifie que la communauté est une grande partie de notre philosophie ; faire en sorte que les gens se sentent chez eux tout en découvrant la culture locale et tout ce que le Sri Lanka a à offrir. C’était l’idée derrière l’idée du pavillon du studio dans le plan directeur.

L’éco-hôtel un lieu de partages et de rencontres

Ce studio fonctionnera comme un espace galerie. Les artistes invités pourront créer leur art directement sur place et l’exposer. Ou un bureau pour les nomades numériques qui ont besoin d’un espace pour travailler. Un espace atelier, un espace d’apprentissage, d’échange d’idées, de partage de techniques et de compétences, une plateforme permettant à la communauté locale de présenter ses traditions et sa culture. Un espace créatif collaboratif et multifonctionnel qui peut s’adapter au fil des saisons.

Les ateliers et les conférences peuvent inclure, les techniques de construction en bambou. La vannerie, la fabrication de meubles, les pratiques de vie durable, les principes et pratiques de la permaculture, les processus naturels de teintures, l’art et la conception guidés par la nature, les processus d’impression, les compétences en photographie, etc. Il y a de nombreuses possibilités !

L’idée est d’inviter des experts dans différents domaines à participer à ces discussions. À partir de ces discussions, nous pouvons transformer des idées en initiatives que nous pouvons mettre en place localement.

La synergie des compétences

Or nous avons la chance d’avoir de nombreuses personnes qualifiées dans notre quartier. Il y a des fabricants de tambours, des sculpteurs de pierres et de masques, des fabricants de murs en terre cuite, des cuisiniers extraordinaires. Mais il y a aussi des personnes capables d’identifier la flore et la faune locales. Nous comptons également parmi nos amis des personnes spécialisées en médecine ayurvédique. Ainsi ils pourront animer des ateliers centrés sur les plantes médicinales du jardin environnant. Ces ateliers expliqueront les usages des plantes et comment les préparer et les cultiver.

Puis nous proposerons aux artistes locaux et internationaux de présenter librement leur art dans l’éco-hôtel, du mobilier à la sculpture et aux œuvres d’art suspendues. Afin qu’ils puissent bénéficier de notre mécénat en vendant directement aux clients.

Soutenez Aoife et Julien dans ce beau projet d’éco-hôtel en vous rendant sur la page du financement participatif !

One Comment

  • AFFOUDA Ezéchiel

    Bonjour, Je souhaiterais un partenariat gagnan avec voust pour développer l’agrotourisme durable en périphérie de la forêt classée Tchaourou Toui Kilibo (Bénin) pour aider les populations de cette localité et éduquer les jeunes migrants.

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