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Carnet de voyage,  Écotourisme

Un été d’écotourisme au Costa Rica | Le témoignage d’Isis

Je suis partie cinq semaines au Costa Rica faire de l’écotourisme. Ce magnifique voyage, très ressourçant, est l’un des plus beaux que j’aie vécus. Ce sont des voyages comme celui-là qui m’ont donné envie de devenir digital nomad.

 

Un pays idéal pour faire de l’écotourisme

 

Le Costa Rica est un pays idéal pour faire de l’écotourisme, alors ça mérite bien un témoignage pour faire découvrir cette destination. C’est parti !

Nous sommes en juillet 2014. J’ai 23 ans et je viens de terminer un stage de six mois à Paris. Je me sens vidée et j’ai besoin d’un bol d’air avant d’attaquer ma dernière année d’études.

J’ai envie de nature, de soleil, et d’améliorer mon espagnol, alors je choisis d’aller au Costa Rica (Amérique centrale), un pays qui possède une très grande biodiversité. Un de mes meilleurs amis vient de finir son stage de six mois là-bas, donc je décide de découper mon voyage en deux :

◊ Deux semaines de tourisme avec cet ami, pour un voyage entre copains ;

◊ Trois semaines de WWOOFing (bénévolat dans une ferme écologique en échange du logement) pour vivre pleinement l’expérience locale, au coeur d’un parc naturel, et chez une famille tica (costaricienne).

 

 

Semaine 1 : écotourisme sur la Côte Pacifique du Costa Rica

 

Plage du parc Manuel Antonio au Costa Rica

 

1. Le parc Manuel Antonio

Le Costa Rica possède 27 parcs naturels nationaux. Nous louons un 4×4 à San José et partons en direction de l’un des plus connu : le parc Manuel Antonio à Quepos.

L’entrée du parc est gardée et payante (10 dollars). Des guides proposent de nous accompagner pour quelques dollars de plus pour nous montrer les animaux. Mais nous refusons.

Au début, pas beaucoup d’animaux en vue, à part des oiseaux trop hauts pour bien les distinguer. Je me dis que c’est justement ça la grande différence entre un parc naturel et un zoo. Dans un parc naturel, les animaux vivent leur vie et on ne peut pas “exiger” de les voir. Et finalement je préfère ça. C’est un peu le loto : on peut avoir la chance de croiser un animal ou pas. Mais au moins quand on en croise, ils sont en liberté dans un très grand espace protégé, et pas mis en cage.

 

Finalement, un groupe nous laisse regarder dans ses jumelles, et je vois un paresseux pour la première fois de ma vie ! Alors, nous aboutissons à une très belle plage où je découvre les petits bernards l’hermitte qui courent sur le sable. Un iguane bronze au soleil et des ratons laveurs cherchent à casser la croûte.

 

2. La jungle du Corcovado

Nous descendons encore plus au sud pour visiter la région la plus sauvage du Costa Rica : le Corcovado.

Presque intouchée, à part quelques sentiers pour les touristes comme nous. On ne peut y accéder qu’en bateau et il est interdit de s’y aventurer tout seul car on pourrait finir mangé par un crocodile ou autre.

En suivant notre guide, nous aurons l’occasion d’apercevoir un tapir, des singes, et un serpent qui se déplace dans un arbre. Et on ne s’est pas fait mangés par des crocodiles donc c’était plutôt cool 😀 Après le Corcovado, direction la péninsule de Nicoya, que l’on rejoint en bateau.

 

3. Sur les pistes de la péninsule de Nicoya

 

écotourisme costa ricaSur la péninsule de Nicoya, les routes ressemblent à des pistes: de la terre, des cailloux, des nids de poule, des montées que même notre 4×4 a du mal à monter, un bout de rivière qui traverse la route… Mais c’est ça qui est génial ! C’est une réelle aventure où on ne sait pas combien de temps on va devoir rouler, ce qu’on trouvera au prochain virage, et on rigole bien à slalomer entre les nids de poule. Un jour, j’ai oublié mon maillot de bain à l’hôtel du village précédent. Nous avons fait l’aller-retour : 40km, quatre heures de conduite !

Débloquer son espagnol en une soirée à Montezuma

Notre première étape sur la péninsule est Montezuma. On l’appelle “la ville de la fête”, alors nous avons voulu vérifier. Après un apéro à l’hôtel, nous avons rejoint les gens dans le bar principal du village.

Fait important : avant cette soirée, je n’osais pas réellement parler espagnol (bien que je l’aie appris à l’école). J’osais à peine dire “hola” aux gens.

Fait notable : en me réveillant le lendemain de la soirée sous les rayons du soleil sur la plage, je me lève et me dirige vers le groupe en train de discuter en espagnol un peu plus loin. Je commence à leur parler et me rends compte que, ça y est, j’arrive à parler espagnol. J’ai débloqué mon espagnol pendant la nuit. Merci Montezuma, “la ville de la fête” !

 

4. Weekend d’écotourisme à Monteverde

 

Je me sépare de mon ami le temps d’un weekend. Je pars donc seule avec le 4×4 à Monteverde, un “bosque nuboso”, c’est-à-dire une forêt très humide et brumeuse (on ne le voit pas trop sur ma photo car je n’étais pas encore arrivée en haut).

 

 

Vivre avec un local grâce à Couchsurfing

J’ai réservé deux nuits (gratuites) chez l’habitant via le site Couchsurfing. J’y voyais à la fois une solution économique et qui me permettrait de parler espagnol et de discuter avec un local. Mon logeur est top. Il m’indique les activités à faire, m’accompagne pour certaines. On a dansé, discuté pendant des heures, et mangé tartine de pâte de haricot noir sur tartine de pâte de haricot noir.

Je goûte aussi les “picadillos de arracache”, le mets le plus succulent que j’aie mangé au Costa Rica.

Le Couchsurfing est vraiment une expérience géniale quand on veut partager des moments avec des locaux. Je l’ai refait pour mes deux derniers jours de voyage à Alajuela, une ville proche de San José, de laquelle on peut aller voir le volcan Poas, encore en activité.

 

 

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La forêt magique : escalier dans un arbre et lucioles sous le tonnerre

La brume donne déjà un côté mystérieux et magique au lieu, mais cette impression s’est renforcée quand j’ai rendu visite à un arbre très particulier à Monteverde. Il s’agit d’un ficus qui s’est développé autour d’un autre arbre. Assez tragiquement, il a étranglé (et donc tué) l’arbre qu’il entourait. Mais en résulte un nouvel arbre à la forme très particulière : on peut rentrer dedans et grimper grâce à ses branches entrelacées qui font office d’escalier. Génial !

 

J’ai vécu un moment d’une autre magie : mon logeur Airbnb m’a emmenée me baigner dans des bassins d’eau chaude, naturellement chauffée par un volcan à proximité. C’était la nuit, le tonnerre grondait au loin. Il n’y avait aucune lumière artificielle donc c’était le noir total. Les deux seules lumières qui éclairaient cette nuit noire étaient des lucioles et les éclairs de l’orage. C’était un des moments “naturels” les plus intenses que j’aie vécus dans ma vie !

 

Tyrolienne au-dessus de la forêt magique

Il existe une autre activité géniale dans cette forêt magique : la tyrolienne au-dessus de la canopée. Au lieu d’observer les arbres vu du dessous, on les survole, à dix ou quinze mètres du sol, en tyrolienne.

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J’y étais pendant la saison des pluies, ce qui n’est pas le mieux car je me prenais tellement de gouttes dans les yeux que j’avais du mal à les garder ouvert pour observer. A faire de préférence hors saison des pluies donc 🙂 Il y a aussi beaucoup de ponts suspendus dans cette région (????), mais je n’ai pas eu l’occasion de les voir.

 

Semaine 2 : écotourisme sur la Côte Caribéenne du Costa Rica

 

Lors de la deuxième semaine, je retrouve mon ami et nous partons du côté de la côte Atlantique, à Puerto Viejo.

5. Voir des animaux exotiques de près au centre de sauvetage “Jaguar”

Vers Puerto Viejo, il existe un centre de sauvetage animalier – le centre “Jaguar”. Les animaux blessés sont recueillis, soignés, puis relâchés dans leur habitat naturel. Pendant leur passage au centre, on peut leur rendre visite et ainsi voir des animaux exotiques de près.

J’ai notamment vu un bébé fourmilier boire au biberon, un bébé singe aux yeux de biche, un toucan manger des fruits avec son magnifique bec coloré.

 

À un mètre d’un paresseux mouillé !

Un autre jour, alors que nous nous dirigeons vers une plage pour aller y passer l’après-midi, nous remarquons un mouvement dans l’eau. Un animal qui nage. Après nous être demandé s’il s‘agissait d’une tortue, d’un poisson ou d’un caïman, l’animal sort de l’eau et nous voyons qu’il s’agissait en fait…d’un paresseux ! Parce que ça nage les paresseux ?! Apparemment, oui 🙂

Trop contente de voir cet animal de près, je ne bouge pas. Et le paresseux choisit de grimper à l’arbre situé à un tout petit mètre de moi. J’observe sa lente ascension avec fascination. C’était incroyable de me retrouver si près d’un animal aussi incroyable que le paresseux en liberté !

 

Les trois dernières semaines : WWOOFing au coeur du parc naturel La Cangreja

Après ces deux semaines entre copains, mon ami rentre en France, et moi je débute une toute nouvelle aventure : le WOOFing. Je prends un bus à San José, et quatre heures plus tard, j’arrive devant la finca (propriété rurale habitée) “Villas Mastatal” avec qui j’avais pris contact depuis la France.

Normalement, quand on fait du WWOOFing, on échange sa main-d’oeuvre contre le logement et la nourriture. Mais comme j’arrive en saison basse, la famille n’a pas réellement besoin de moi, et donc je paye chaque nuit 15 dollars (Le minimum que j’aie pu voir au Costa Rica, où les prix tournent plutôt autour de 25 dollars la nuit pour le moins cher).

 

6. Arrivée à Mastatal

 

Mode de vie et règles de vie écologiques

À mon arrivée, je découvre le lieu et son mode de vie. Il s’agit d’un espace très ouvert sur l’extérieur. Notre dortoir n’a que trois murs, ce qui nous permet de nous réveiller avec vue sur la nature et au son du cri des aras qui volent au-dessus de nous dans le ciel. La salle de bain consiste en deux lavabos sous un préau. Les douches sont entourées de mur mais laissent un espace avant le toît. Aucun mur n’entoure la salle à manger. Même les toilettes sont à ciel ouvert. Il y a aussi un kiosque où l’on peut lire, jouer de la guitare, se mettre dans un hamac…

Dortoir de l'écolodge Villas Mastatal au Costa Rica

 

Kiosque-salon de l'écolodge Villas Mastatal au Costa Rica

 

La famille Tica (un jeune couple et un enfant de trois ans) m’explique les règles de vie :

Les toilettes : ce sont des toilettes sèches dont les dépôts sont récupérés au bout de quelques mois pour en faire du compost

◊ Les douches : pas d’eau chaude, c’est de l’eau de pluie récupérée, et on doit économiser l’eau

◊ On fait le tri sélectif

◊ Presque zéro électricité ; tout juste une lumière au-dessus des lavabos le soir et dans la cuisine

◊ On limite l’utilisation du Wifi

◊ On mange presque exclusivement des produits issus de la finca (salade, fruits, oeufs des poules)Chaque année, ils élèvent un porc, puis le tuent pour le manger et congèle la viande pour en manger toute l’année. Les féculents sont achetés dans la ville la plus proche (Puriscal)

Repas typique et qui vient du jardin à l'écolodge Villas Mastatal au Costa Rica

 

◊ Chacun doit contribuer à faire la cuisine et la vaisselle;

◊ Le matin : on travaille et l’après-midi, chacun est libre de faire ce qu’il veut;

◊ Tout le monde doit être présent pour le petit déjeuner à 7h et on commence à travailler à 7h30.

 

Découvrir la permaculture

Il s’agit d’une finca arboricole principalement. La famille a planté plein d’arbres différents, mais également du café, des tomates, de la salade…

La finca est pleine de concepts de permaculture et de pratiques agricoles durables que j’ai l’occasion de découvrir alors :

◊ Aquaponie

◊ Hydroponie

◊ Semences plantées en fonction du cycle de la Lune

◊ Lombricompost et compost lasagne

 

Une vie au coeur du parc

Mastatal est situé au coeur du parc naturel La Cangreja. Chaque jour, on est entouré de nature, toujours plus belle, d’où qu’on l’observe.

 

 

 

Passer trois semaines dans ces conditions est très ressourçant. On vit entouré de nature, avec très peu de téléphone, ordinateur ou Internet. On a tellement de temps pour soi qu’on ne sait pas toujours quoi en faire. Tantôt je lisais, tantôt je partais faire une balade et me retrouvais nez à nez avec un coati, tantôt j’allais me baigner dans les cascades, tantôt je remontais la rivière avec les autres WWOOFeurs et disais à l’une d’elle de revenir tranquillement vers moi parce qu’elle s’était arrêtée sous un serpent mortel…

 

Aventure humaine locale et internationale

Mais le WWOOFing, c’est aussi une aventure humaine. En vivant avec la famille Tica, j’ai pu pratiquer mon espagnol et poser des questions sur leur manière de vivre iciJ’ai pu discuter avec un jeune du coin qui travaillait pour la famille et questionner sur la manière de vivre des jeunes dans ce village de quatre-vingt habitants en plein coeur de la nature.

Et j’ai également rencontré des WWOOFeurs venus de France, Allemagne, Etats-Unis, Australie…Nous avons été entre deux et sept personnes à cette période de l’année (bien que le dortoir puisse accueillir une quarantaine de personnes). C’était aussi très enrichissant de rencontrer ces personnes-là, avides de voyage et de nature comme moi 🙂

Ce voyage au Costa Rica a été l’un de mes plus beaux voyages. C’est un lieu idéal pour faire de l’écotourisme car le pays entier est protecteur de sa biodiversité et tient aux valeurs environnementales. Je rêve à présent de refaire un voyage en mode slow tourisme et écotourisme comme celui-là, au milieu des destinations que je choisirai pour ma vie de nomade digitale.

 

Isis, du blog LesNouveauxTravailleurs

 

 

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