Audrey Baylac

Un blog professionnel sur le tourisme durable ?

« Cet article participe à l’événement interblogueurs organisé par le blog LesNouveauxTravailleurs sur la thématique « Pourquoi j’ai choisi de devenir blogueur professionnel ? »

La grande traversée de L’Atelier Bucolique : l’histoire de ce blog professionnel !

Nous sommes à Berlin, c’est l’automne.
Je suis assise dans le U-Bahn pour rejoindre mes collègues à l’Institut Français situé à Kurfürstendamm strasse. Depuis quelques mois, je suis assistante de langue française dans une école primaire allemande. Aussi j’exerce une mission d’examinatrice pour le DELF-DALF. Ce sont des certifications pour valider les compétences en français langue étrangère. Berlin est alors une ville d’inspiration et de créativité. Je navigue donc dans le U-Bahn. Et je griffonne dans un petit carnet noir, les premières idées d’une longue réflexion personnelle autour du voyage : L’Atelier Bucolique est né!
En réalité, le projet de L’Atelier Bucolique est à cette date précise encore très embryonnaire. Mais il ne va cesser de se développer.

Cette vie d’exploration berlinoise a été une passerelle entre mes études et mon véritable ancrage dans la vie professionnelle. Je suis diplômée d’un Master en sociolinguistique et d’un Master en valorisation du patrimoine. Je suis passionnée par les cultures, les savoir-faire, les arts, l’architecture. Aussi les langues qui véhiculent des visions nuancées de notre monde me fascinent. Pendant plusieurs années, pour financer mes études, j’ai exercé le poste d’animatrice culturelle pour Les Compagnons Bâtisseurs. J’animais des groupes de bénévoles sur des chantiers internationaux de rénovations du patrimoine : reconstruction d’une sacristie, d’une bergerie, d’un château, les chantiers sont divers. Mais une de toutes les missions au cours de cette aventure professionnelle sort du lot. Une de mes premières missions en écotourisme dans la réserve naturelle des Marais du Vigueirat.

Se réaliser professionnellement

Puis au travers de mes études et de cette vie d’animatrice culturelle, je voyage deci, delà. Dans mon quotidien, je suis sensible à l’environnement, l’agriculture, l’alimentation, les océans, les rivières, la mer, le monde animal. Je cultive une vision utopique d’un monde meilleur. Et je m’attache à faire ma part du colibris dans mon propre foyer.

En 2012, je suis donc dans ce U-Bahn, mon petit carnet noir entre les mains. J’essaye de transformer ma révolte et mon désarroi intérieur, en une énergie créative à travers mon stylo voyageur. Oui, je suis désarmée et je me sens si impuissante face au mal être de notre époque, destructrice de la planète. Quelques semaines auparavant, je rentrais d’un backpacking de Croatie. Mon amie pour ce trip a aussi partagé et constaté l’impact d’un tourisme de masse, sur l’environnement des côtes croates et des jolies cités. Sauf que pour moi, c’est la goutte de trop. Je suis assise sur une plage de l’île de Korčula. Je ne supporte plus les déchets sur le sable et dans la mer, je ne supporte plus rien de ce tourisme ravageur. Ni de ces touristes à la beauf attitude. Je pleure de tristesse du monde qu’on laisse à nos enfants. Je me relève. Et ce jour-là, je me fais la promesse, à moi-même, de vivre chaque jour pour œuvrer dans la sensibilisation d’un tourisme responsable. Ainsi, un nouveau chapitre de ma vie commence sans vraiment savoir à quoi m’attendre précisément.

De l’idée au blog professionnel : dessiner l’itinéraire d’un nouveau chemin 

La parenthèse de vie à Berlin s’achève. Le prochain départ s’annonce et je n’ai pas de « nouvelle » destination géographique en tête. De cette manière je rentre chez moi, dans mon pays de garrigue et je décide de m’installer dans un petit village au pied du Pic Saint-Loup. Puis tout va très vite : deux semaines plus tard, je trouve un poste de conseillère en séjour dans un Office de Tourisme. Le rayonnement de cet office s’étend sur plusieurs villages, le territoire est rural, riche et inspirant. Cependant, je ne retrouve pas mes valeurs du voyage responsable dans ces locaux. Je mets les voiles pour démarrer enfin ce projet de tourisme durable.

Réaliser ses rêves

Puis naît l’association L’Atelier des Initiatives Bucoliques après de nombreuses discussions avec mes amis de longues dates Sarah et Cédric, des personnes qui partagent les idées et les valeurs du développement durable.
Après quelques mois d’élaboration et de rencontres sur le territoire, le dessin suit son cours et prend sa place. J’appréhende suffisamment le territoire du Pic Saint-Loup pour rédiger « Le guide de l’Écotourisme Culturel, Montpellier destination Pic Saint-Loup« . Un guide de voyage ‘locaux-local’ et artisanal. Face à plusieurs missions sur la création et après des tentatives sans suite, je me replis pour une auto-publication sur Amazon. Ce n’est pas mon idéal éthique ! Mais je dois avancer et ma petite association ne trouve pas le soutien qu’elle a tant essayé de trouver : elle est toujours en recherche pour une autre alternative d’édition. Bon, le point positif, c’est que le guide peut être commandé de toutes parts !

En parallèle, je m’informe et me forme au métier de blogueur professionnel. L’idéal est enfin dessiné. J’élabore une (future) agence de voyage orientée sur l’écotourisme et le slowtourisme. Celle-ci est totalement associée à un blog professionnel : L’Atelier Bucolique – voyages culturels éco-responsables!

Pourquoi un blog professionnel ?

La volonté de proposer un travail de qualité me tient particulièrement à cœur. Au delà d’un simple site internet, le blog professionnel me permet de développer une véritable dynamique pour notre projet de tourisme responsable.

Le blog professionnel permet de mettre en ligne des articles utiles et pratiques pour visiter et consommer sur le territoire « autrement et responsable ». Les articles sont aussi un moyen de mettre en lumière des artisans, des créateurs ou des producteurs qui n’ont pas forcément une visibilité sur internet ! Dans un deuxième point, le blog professionnel se construit avec des techniques informatiques « spécifiques ». Tout simplement, l’idée de pouvoir offrir un « Guide de l’Écovoyageur » pour sensibiliser à distance et gratuitement au voyage durable nécessite toutefois quelques compétences informatiques. Puis, le blog offre la possibilité de créer une communauté : on y partage des récits de voyage, on y trouve une plateforme pour collaborer sur des projets avec des  acteurs du tourisme durable, etc. Aussi on développe un réseau et une synergie avec d’autres blogueurs professionnels. Ces co-blogueurs sont peut-être dans notre thématique de travail. Mais certains agissent dans des domaines complètement différents. Et c’est vraiment enrichissant.

Actuellement, nous mettons en place un réseau d’Écobalades Culturelles sur la région du Pic Saint-Loup – Cévennes. De plus, L’Atelier Bucolique collabore avec un CFA de Paris sur un projet de publications d’articles des étudiants en tourisme. Le blog devient alors un outil pour valoriser le travail des futurs professionnels du tourisme sensibles au développement durable . Et prochainement, nous sommes sur le point de mettre en ligne la version anglaise du Guide de l’Écotourisme Culturel, Montpellier destination Pic Saint-Loup. Plus qu’une vitrine sur internet, le blogging professionnel nous offre une réelle possibilité de réaliser notre projet entrepreneurial.

Audrey.

Si vous souhaitez poursuivre la lecture et découvrir l’histoire de mon parcours professionnel, je vous donne rendez-vous sur un prochain billet : mon expérience professionnelle, entre voyages et partages.

2 Comments

  • Marie

    Super article et très inspirant ! Je suis moi-même passionnée de voyage et respectueuse de l’environnement. J’essaye au mieux de réduire mon empreinte écologique. J’aimerai vraiment œuvrer à développer ce mode de pensée et les actions qui vont avec. 😉

    J’habitais encore à Montpellier le mois dernier. Pour visiter la région j’optais pour les bus Hérault-transport! C’était super économique et écologique puisque pas besoin de sortir la voiture 🙂

    • Audrey Baylac

      Merci Marie pour ce partage d’astuces pour se déplacer dans le département. C’est vrai que le réseau des bus marche bien ! C’est économique et reposant car on a pas besoin de se concentrer sur la route 😉

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