Un douloureux retour de canicule : les cigales ne chanteront plus
Nous venons de traverser lors de ces derniers jours aoûtiens une terrible canicule. Au moment où j’écris ces lignes, il est tard et je reprends un peu mon souffle. Assise sur le perron de ma cuisine, j’observe un triste paysage. Depuis mon jardin, je découvre l’état de la garrigue. Aussi vous me direz sans hésiter qu’une canicule dans le sud de la France, c’est tout à fait normal. Et je vous répondrais que bien évidemment ! La canicule en terres méditerranéennes n’a certainement rien d’exceptionnel. Alors pourquoi les vagues de canicule sont-elles de plus en plus inquiétantes ? Tandis que les communautés scientifiques, et tant d’autres individus, crient à un état d’urgence sur les enjeux irréversibles de nos modes de vie quant à l’équilibre du climat, nous en percevons continuellement les sinistres conséquences.
Cependant ce n’est pas notre planète que nous devons préserver. Mais les écosystèmes qui permettent à tous les êtres vivants d’exister sans contrainte de survie.
« Tant que l’humain n’aura pas appris à respecter le monde animal et à lui parler, il ne connaitra jamais son véritable rôle sur Terre »
Enzo Maiorca
Après la canicule, espérer le meilleur pour la nature
Donc en reprenant mon souffle dans un état encore éreinté par la vague de chaleur effroyablement torride, j’ai vu. Et je n’ai plus entendu les cigales. Ce soir, en ouvrant les volets marrons de ma maison de pierre du haut de mon causse, tout a brulé. Tout autour de moi est quasiment mort, le potager, l’abricotier, la lavande, certains arbres dans la forêt. Les figues sont devenues sèches sans avoir eu le temps de mûrir correctement. Si je me réjouis de la disparition des moustiques dans mon jardin, je suis terrifiée par l’horizon qui se dessine si nous maintenons en masse ce cap là. Hissons les voiles les belles âmes !
Et soulignons que la climatisation dans les voitures et les habitations ne sont qu’une sorte de cache misère qui ne tiendront pas très longtemps pour résoudre nos problèmes de fortes températures. Car un usage non modéré a aussi des effets néfastes sur la santé et aussi d’un point de vue environnemental.
Vers un retour d’abondance et de richesse naturelles
Face au cataclysme de la canicule, naissent des sentiments criants d’appel au bon sens et à l’humanisme. C’est pourquoi, on a cruellement besoin d’invoquer le dess(e)in collectif d’un horizon d’abondance et de richesse naturelles. Je veux voir des rivières en pleine santé, entendre le clapotis des poissons, contempler le vol des papillons et des libellules colorés. Je veux manger des fruits de saisons sagement mûris sous un soleil tendre et caressant. Nager et me ravir de la beauté des fonds marins, cueillir des légumes dans le jardin. Je désire faire du vélo sur des routes ombragées, siroter une grenadine dans des villes végétalisées.
J’aspire à danser sur la place d’un village au son d’un concert acoustique. Je veux prendre le train quand ça me chante et aller loin sans pour autant devenir sans le sou. Je souhaite pouvoir acheter des produits locaux et artisanal, reflet d’un savoir-faire unique et enchanteur. Ainsi, là gît mon plus grand luxe.
Le langage de la nature
Si je vous racontais que j’ai un super pouvoir qui se manifeste lorsque je suis attentive au monde qui m’entoure. Si je vous expliquais qu’avec un peu de pratique, on peut entendre le langage de la Nature, et par delà les étoiles. Car il est possible d’entendre sa parole. Je vous dirais que notre chère nature s’épuise. Elle s’essouffle. Et il s’agit de la nature fondatrice d’un éco-système magique et vertueux. Celle qui a le don de nous faire vivre une existence terrestre merveilleuse. Alors à votre tour, si vous ouvrez les yeux, tendez l’oreille, vous entendrez son appel d’une autre fréquence. Elle nous invite à déployer à grande échelle une nouvelle civilisation, république, société, communauté, organisation, qu’importe le nom ! Un message d’invitation à renoncer à nos modèles destructeurs du vivant. Et dans un souffle las, elle nous met tous au défit de créer le plus grand mouvement d’éco-citoyenneté. Ici et maintenant.
Ainsi je désire ardemment vivre dans un monde où la biodiversité jaillit de toute part et où les générations futures entendront réellement le chant des baleines autrement que dans un podcast mémoriel. Si vous aussi vous ressentez et partagez ce désir de vous engager pour un demain plus éco-conscient, laissez-vous aller sur ce chemin aux merveilleuses promesses.