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Œnotourisme durable,  PODCAST

Rencontre avec Willy : un blog pour ceux qui aiment les vins

Aujourd’hui je suis à Paris avec Willy du blog Ni Bu Ni Connu, un blog sur l’univers du vin. J’ai rendez-vous avec Willy pour lui poser quelques questions, afin qu’il nous éclaire sur quelques interrogations autour de l’œnotourisme. Donc l’objectif de cet interview est de vous inviter, au delà de la simple dégustation d’une bouteille de vin, à faire le premier pas et à pousser la porte d’un vignoble. Pourquoi faire de l’œnotourisme ? En fait, c’est partir à la découverte du patrimoine viticole à travers la rencontre des producteurs. L’œnotourisme est une façon de voyager qui s’adresse particulièrement aux épicuriens ! Pour la petite histoire, nous nous sommes retrouvés dans un café restaurant vraiment accueillant et chaleureux. Une belle adresse parisienne où trouver une carte de vins naturels et en biodynamie, mais aussi des plats gourmands de produits frais. Si vous êtes dans le quartier, n’hésitez pas à faire une pause gourmande et conviviale à La Caravane.


🎧 Le lien pour l’écoute audio de cet interview est à la fin de l’article !!


Pourrais-tu nous présenter ton blog Ni Bu Ni Connu ?
À qui t’adresses-tu à travers ce blog ?
Pourquoi s’approprier l’univers du vin et le rendre moins élitiste, est-ce important pour toi?

vin

Ni Bu Ni Connu c’est un blog qui s’adresse finalement à toutes les personnes qui aiment le vin. Et sans forcément connaitre le détails des bouteilles qu’ils boivent. Par exemple, ça va être la personne qui adore au restaurant prendre un bon rouge, mais sans connaitre l’appelation, le vin, et qui veut en savoir plus. Mon but c’est de simplement vulgariser cet univers. Pour faire comprendre rapidement, ce qu’il y a sur une étiquette, le terroir qu’il boit, etc. Et ainsi donner des pistes aux consommateurs.

Dans un deuxième temps, c’est rendre le monde du vin moins élitiste. Nous sommes un des pays qui boit le plus de vin au monde. Certainement le deuxième pays qui boit le plus de vin par habitant après le Portugal. Partout, on nous dit qu’on a le plus beau terroir, le plus beau vignoble. Finalement même si on en boit, personne ne connait rien. Le but du jeu, c’est tout simplement de permettre de vulgariser ce milieu. Et aussi, de le rendre moins élitiste, pour le rendre abordable.

Connaissances de la région Hérault – Gard à travers les vignobles.
As-tu déjà visité des vignobles dans l’Hérault et le Gard ?

Oui, j’ai visité des vignobles, c’est un grand mot, mais j’ai effectivement visité plus des parcelles ou des vignerons. En effet j’ai rendu visite à des vignerons, dans le Gard et dans l’Hérault. Enfin surtout dans le Gard car j’ai de la famille autour de Nîmes. Donc j’ai visité des vignerons, plus sur Costières de Nîmes, Duché d’Uzeste, AOP Languedoc, Sommières. Dans le Gard, avec la frontière avec l’Hérault, il y a l’appellation Pic Saint-Loup. J’ai pu rencontrer un vigneron qui s’appelle Victor Beau, du domaine Inebriati. Il s’agit d’un vigneron qui fait des vins en biodynamie. Je parle de lui car c’est le vigneron avec qui j’ai passé le plus de temps sur ses sols, son terroir, dans ses vignes.

D’ailleurs, quels sont tes conseils pour « rentrer » en contact avec un vigneron? 

Alors si vous avez le temps, et l’envie d’aller vous promener dans le vignoble et dans les vignes, la meilleure chose à faire, c’est de le préparer en amont. Donc ce que je conseille, c’est de vous rendre sur des sites comme Demeter, des applications comme Raisins ou des sites comme Vins naturels. Pour voir quels types de vignerons il y a dans le terroir où vous allez. Et de les appeler pour demander si vous pouvez passer, si vous pouvez justement faire une visite, déguster des vins. Et comme ce sont de petits vignerons ils vont vous recevoir avec un grand sourire ou faire gouter toute leur cuvée. Vous expliquer les vignes, leur terroir, et c’est pour moi ce qui est le plus interessant.

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Donc tu nous conseilles plutôt d’aller vraiment vers des vignobles de petites tailles, plutôt que des vignobles de plus grandes envergures ?

C’est simple ! Plus c’est petit, plus vous allez être en relation finalement avec la persone qui tient le domaine, donc le vigneron. C’est ça le plus intéressant. Car ces personnes là tiennent vraiment à une satisfaction du consommateur. Ce n’est pas une personne à l’acceuil dans un chai, qui va vous faire déguster. Non pas que cette personne ne connaisse pas très bien le vin, mais elle ne connait pas l’histoire, elle ne connait pas les sols, les cépages, elle ne pourra pas expliquer pourquoi la cuvée s’appele comme ci ou comme ça.
Voilà je conseille vraiment d’aller sur des petits vignerons, qui ont le temps à la fois de faire des vins propres et sains, tels que les vins natres, biodynamiques, ou bio. Surtout le but, ce n’est pas l’argent,  le but c’est de faire des bons produits.

Ainsi as-tu visité des vignobles du Pic Saint-Loup ?
Que pourrais-tu nous dire en terme d’approche œnologique des vins du Pic Saint-Loup ?

Alors j’ai personnellement deux approches. Je suis déjà allé dans le Pic Saint-Loup en voiture l’été dernier. C’était pour voir les paysages, voir le Pic Saint-Loup de près car je l’avais toujours vu soit de très loin quand j’étais à la plage à Montpellier, soit sur des photos. Et c’est cette année là où j’ai rencontré Victor Beau, qui est le seul ou du moins, un des rares vignerons qui peut utiliser l’appelation Pic Saint-Loup dans le Gard à Corconne.

J’avais à l’époque une première approche on va simple du Pic Saint-Loup : qu’on peut trouver aux supermarchés ou en grande distribution. Quelque chose d’assez facile à boire avec quand même un peu de punch et un peu d’alcool. Normal, on est dans le sud. Et j’ai l’approche d’un tout petit vigneron comme Victor qui va être en dehors du cadre du cahier des charges de l’appellation. Mais qui va quand même être sur le terroir du Pic Saint-Loup. Et qui va proposer des vins avec des cépages qui ne sont pas autorisés dans l’appellation. Mais qui sont vraiment des cépages ancestraux, comme par exemple l’Aramont, le Cinsault, le Terret blanc. Et faire des vins qui finalement sont complètement différent du cahier des charges de l’appellation Pic Saint-Loup.


🎧 Le lien pour l’écoute audio de cet interview est ici !! Cliquez sur le player ci-dessous !


 

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