Tourisme durable dans l’aérien : nécessaire et possible pour tous ?
Utilisé pour des raisons professionnelles ou pour partir en vacances, l’avion permet de nous ouvrir au monde. En 2014, c’est plus de 3.3 milliards de voyageurs qui l’ont utilisé. La démocratisation des vols low-cost et l’augmentation de la sécurité nous laissent à penser que cela n’est pas près de s’arrêter.
Le secteur de l’aviation représente 3% des émissions de CO2 mondiale selon Planetoscope.com. Sans parler du fait que ce chiffre tend à augmenter, il faut ajouter que le calcul est incomplet. En effet le secteur aérien produit du CO2 mais pas seulement, il dégage aussi de l’oxyde d’azote. Après l’ajout de ces données, la note est plus lourde : 6% de pollution constante mondiale produit par l’aérien. Et cela devrait doubler d’ici 2025 !
Réduire l’impact des appareils
Il s’agit maintenant pour les acteurs du tourisme aérien de réduire l’impact que les appareils ont sur la planète.
Ainsi les constructeurs aériens cherchent à fabriquer de nouveaux appareils, plus économiques, moins polluants. Ce qui n’est pas chose facile. C’est la prouesse qu’a réussi Boeing en façonnant un tout nouvel avion rejetant 20% de moins de CO2 et consommant 20% de moins de carburant. Il s’agit du Boeing 787, coût unitaire à environ 250 millions de dollars, nous révèle Privatefly.com.
Air France, compagnie hégémonique française, ou encore la Turkish Airways, ce 10 mars dernier, ont pu se doter de ce tout nouveau joujou censé avoir une empreinte CO2 plus faible.
Cependant cette primeur des flottes n’est pas du pouvoir de tout le monde. Inévitablement et malheureusement pour le tourisme durable les compagnies plus modestes et moins puissantes ne peuvent pas investir dans ce genre d’appareils bien trop coûteux.
« Les compagnies aériennes continuent de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre – la FNAM »
Les constructeurs ne relâchent pas l’attention face à la demande d’un secteur aérien qui se voudrait toujours plus durable. Des études ont permis de trouver des carburants alternatifs au kérosène : les biocarburants. Il est question de remplacer la moitié du kérosène par des carburants végétales. Bonne idée.
Les constructeurs aériens ont aussi repensé les matériaux qui constituent les avions. Aujourd’hui on réussit à produire des avions construits à plus de 50% de matière composite, c’est-à-dire des matières plus résistantes qu’avant, qui peuvent être organique, céramique ou métallique.
Après avoir repensé l’extérieur, les constructeurs se sont penchés sur l’intérieur des appareils.
Un travail a été réalisé sur l’éclairage à l’intérieur des cabines, on cherche à trouver des éclairages de plus en plus faibles en consommation. C’est un pari réussi pour Air France qui en dote tous ces nouveaux appareils.
Ayons maintenant une vision plus large
Effectivement, l’accueil des touristes nécessite aussi des infrastructures et des outils. La certification BREEAM a été mise en place afin de pouvoir évaluer la performance environnementale des bâtiments. Bien que coûteuse cette certification intéresse les aéroports.
En effet elle est un gage de qualité durable, écologique qui s’avère de plus en plus important pour les consommateurs. L’Aéroport d’Oslo, qualifié comme l’aéroport le plus écologique du monde peut jouir de cette certification entre autres avec son mur végétalisé de 300 mètres. Ingénieux n’est-ce pas ?
La contribution durable de l’aérien est bien en marche, à qui le tour ?
Flora Brunet, 19 ans en BTS Tourisme en alternance au sein de l’entreprise Arcadis. « J’occupe le poste d’assistante voyage, c’est-à-dire que je réserve toutes les ressources nécessaires aux déplacements de mes collaborateurs (avion, train, hotel, voiture). L’avion étant le plus fréquent, cela m’a poussée à réfléchir sur la pollution aérienne et ces solutions. »
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