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Voyage chez des productrices de café au Costa Rica

Nous partons au cœur du Costa Rica, à quelques kilomètres de San José. Nous allons à la rencontre d’une communauté de femmes, cultivatrices de café. Un café vendu sous la marque Cerro Biolley. Célia, actuellement en mission sur place, va nous expliquer en quoi cette coopérative d’agricultrices peut vous amener au cœur de la vie locale. Donc c’est à travers les initiatives de l’association ASOMOBI qu’il y a une offre d’écotours et la possibilité d’être héberger dans une auberge éco-responsable.

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ASOMOBI, une coopérative de femme

Pourriez-vous nous présenter en quelques mots, l’association ASOMOBI, son histoire, son organisation, l’entreprise et les projets dans le but de développer l’écotourisme ?

L’association a été créé il y a plus de vingt ans en 1987. Et c’est une association réunissant exclusivement des femmes. À cette époque la majorité des hommes quittaient la campagne en direction de San José, ou ils partaient clandestinement vers les États-Unis pour chercher du travail. Donc ils laissaient les femmes et les enfants avec de faible revenus. Alors un petit groupe de femmes s’est réuni. Elles ont décidé de cultiver le café, même si elles ne connaissaient rien dans le processus de torréfaction.

Torréfier le café

Deux d’entre elles ont choisi de faire don de leurs terres qui leur appartenaient. La première tentative de torréfaction a été une catastrophe. Mais elles n’ont pas baissé les bras ! Voulant obtenir des revenus par leur production, elles ont pris contact avec Grace Mena. Femme de renommée dans l’univers du café, Grace Mena donnait des cours à San José. Les membres d’ASOMOBI ont pu y assister ! Ainsi, elles ont vraiment appris à torréfier le café. Elles ont du tout réapprendre sur le processus de torréfaction !

La réussite d’une coopérative de femmes

Puis quelques années plus tard en 2002, l’activité de la commune a attiré de plus en plus de visiteurs. En effet, le marché du café a toujours été maitrisé par des hommes au Costa Rica. Aussi c’est un pays assez machiste. Alors le fait que des femmes puissent avoir un marché dans l’univers du café était inconcevable ! C’est pourquoi cela a réveillé la curiosité des gens. Certains maris refusaient que leur femmes travaillent. Mais heureusement avec ls années, la mentalité a évolué sur ce plan là !

Une auberge éco-responsable

Pouvez-vous nous parler de votre auberge ? Nous décrire ce lieu ? Dans quelle ville se situe-t-il ? 

L’auberge se situe au sein de la communauté de Biolley, juste à côté de la production de café. L’auberge a été créé suite aux nombreuses visites de voyageurs curieux de découvrir cette association de femmes productrices de café. Malheureusement en 2012, la foudre a provoqué une défaillance du système électrique : tout a brûlé. Aujourd’hui c’est un nouvel hébergement qui a été construit.

Ici, il faut savoir que toute la communauté est portée sur la nature. En effet, ils sont situés au bord du Parc National de l’Amitié et à la frontière de la Cordillère des Talamanca. L’esprit de la communauté est porté sur l’environnement.

Donc c’est une auberge qui respecte l’environnement : l’électricité vient des panneaux solaires, les déchets sont recyclés. Aussi, il y a un compost, et il n’y a rien de superflu dans l’auberge. Il n’y pas de bouteilles en plastique : une fontaine est à disposition pour remplir sa gourde. La provenance de la nourriture est 100% locale.

Découvrir la ville de Biolley

Pouvez-vous nous parler de la ville de Biolley ?
Son environnement géographique, qu’est-ce qu’on peut y faire, l’accueil, les habitants, la gastronomie, l’artisanat ?

Biolley est à moins de 300 kilomètres de San José, c’est une petite communauté qui est assez éloignée des autres villes. Mais tout autour on trouve d’autres communauté. Il y a 250 personnes environ à Biolley. Dans la communauté, il y a deux écoles et une petite église. Le travail principal ici c’est l’agriculture. La majorité des gens travaillent dans la culture d’ananas.

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L’émergence de nouveaux projets

Concernant l’artisanat, quand l’auberge a brulé, les gens ont du développer une autre activité pour pouvoir survivre. Et donc, récemment il y a eu l’émergence de nouvelles activités. Il y a un brasseurs, des créatrices de bijoux avec des graines, une vigneronne et une apicultrice.

Les nouveaux projets sont le reflet d’une dynamique territoriale qui reste active. C’est un territoire plein de vitalité !

S’échapper avec les écotours !

Quels sont les écotours que vous proposez ? Qui conçoit les circuits ? Est-ce qu’ils se font à pied ? Avec un guide local ?

L’heure actuelle, il existe 4 tours. Il y a un tour qui est la découverte du processus du café. Nous proposons un tour dans le réserve d’ASOMOBI, qui a pour objectif de faire découvrir les amphibiens ou les oiseaux. Puis, il y a deux tours qui sont dans le Parc International de l’Amitié et dans la vallée du Silence. Ces tours ont été conçu par les membre de l’association. Et aussi par les volontaires qui viennent, et qui ajoutent leur petite touche personnelle. Ils sont toujours faits par des guides locaux et en espagnol. Mais il fait s’organiser pour avoir un accompagnement en anglais. Tous les circuits se font à pied.

Une occasion unique pour découvrir les hauteurs de la région et partir plusieurs jours au cœur de la nature.

La culture du café

Peut-on faire une journée de découverte autour de la culture du café ?
Peut-on rencontrer  les femmes qui sont cultivatrices ? Est-ce une agriculture bio ?

L’agriculture tend à devenir 100% bio, mais elle ne l’est pas totalement encore. Il y a une propriété avec toutes les plantations de café, située à 7 km du lieu où est réalisé le processus de séchage des grains de café, et de torréfaction. Mais depuis peu, il y a un projet 100% bio. Il y a 10 partenaires de l’association qui ont planté du café chez elle. C’est soit 2000 plans pour que si un jour il y a des problèmes de pousses, de récoltes, cela assure une solution ! Et donc c’est tout à fait possible de rencontrer ces 10 dames et de leur rendre visite pur découvrir leurs plantations.

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