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La compensation carbone et l’avion

Dans la perspective de prévoir des vacances plus écologiques, le fait de bien choisir le mode de transport peut fortement contribuer à être un voyageur plus éco-responsable. Certes, si vos vacances sont à destination de pays lointains et sur une courte période, il est difficile de trouver une autre alternative que l’avion ! Toutefois, voyager sans avion, c’est clairement faire le choix d’agir en faveur de l’environnement. Le décollage d’un avion a une réelle empreinte carbone ! Donc, le calcul est assez rapide à faire quand on multiplie le nombre de vols par jour, par le nombre d’aéroports dans le monde. Personnellement, la perspective de cette somme de gaz à effet de serre me soulève le cœur.

Aussi le choix de ne plus prendre l’avion, révèle de nombreuses émotions pour une génération et une classe de la population ! En effet, nombreux sont ceux qui consomment des city break ou rêvent d’exotisme au bout de la planète en un claquement de doigts et pour quelques jours. Cependant le désir d’horizon lointain est totalement justifiable ! Face à ce phénomène très délicat, certaines agences de voyage proposent d’appliquer la compensation carbone d’un trajet en avion.

Comprendre la compensation carbone

La compensation carbone est à l’heure actuelle un sujet encore problématique, et auquel il y a encore de nombreuses interrogations. En effet, calculer la compensation carbone d’un voyage n’est pas aussi simple. Les résultats sont alors encore aléatoires. Et la gestion de la compensation de l’empreinte carbonique est assez complexe.

Planter des arbres ne suffit pas !

Lorsqu’une agence de voyage assure à ses voyageurs une compensation carbone incluse dans le prix du billet d’avion, la réalité pour réaliser la compensation va être différente selon le projet dans lequel l’agence en question s’engage. Quel prestataire l’agence de voyage va-t-elle choisir pour compenser l’empreinte carbone causée pour un voyage ? Si l’agence de voyage choisit un prestataire qui s’engage à planter des arbres, c’est un acte qui ne suffira probablement pas. Par exemple, il faut que les arbres soit âgés d’au moins 10 ans pour pouvoir assurer cette compensation carbone. Aussi, face à la menace des incendies, la plantation de forêts reste aussi délicate : si cette forêt remplantée brûle, la compensation carbone par en fumée elle aussi.

Alors quelles sont les alternatives ?

Dans un autre procédé, une agence de voyage peut choisir de collaborer avec un prestataire permettant de compenser les émissions de carbone générées par leurs voyages aériens par des projets qui ont du sens.

Microsol, un partenaire sensé

Microsol est une entreprise qui propose une offre avec un impact immédiat auprès des populations et face au changement climatique ! Dans le cas où une agence de voyage choisit de financer des projets de cuiseurs à bois économes, l’empreinte carbone due aux transports aériens est alors gérée différemment.

En effet, ces cuiseurs à bois sont très utilisés par les populations qui cuisinent encore avec des foyers traditionnels. Au Pérou, c’est plus de 2 millions de familles qui utilisent de ce type de cuisson au bois ! Aussi, la fumée générée nuit considérablement à la santé de l’Homme. Mais aussi à la qualité de l’air. Et ce mode de cuisson nécessite d’utiliser une grande quantité de bois ! C’est pourquoi les cuiseurs à bois économes peuvent alors jouer en faveur de la compensation carbone. L’utilisation du bois est vraiment réduite. Ainsi, cela réduit la déforestation, tout en assurant la diminution de fumée.

Calculer son empreinte carbone

Donc il existe des plateformes pour calculer la compensation carbone d’un voyage, inscrivant des collaborations qui pourraient potentiellement garantir la compensation de l’empreinte carbone. Or, il est aujourd’hui impossible d’affirmer la valeur sûre en terme de calculs, ainsi que la viabilité de ces partenariats. C’est un domaine en pleine recherche !

Les lecteurs de cet article ont aussi lu :  Slowtourisme et greenwashing : pourquoi je ne collaborerai plus ?

Ce qui est sûr c’est de faire le choix de partir moins loin et de préferer le train à l’avion, pour les déplacements nationaux ou transfrontaliers. D’après certaines sources, un aller-retour Paris-New York émettrait 2,5 tonnes de CO2 par passager. Soit la moitié des émissions totales produites par un Français moyen en un an (5 tonnes). Un autre exemple pour évaluer son empreinte carbone : 12 000 km en avion pour une personne. C’est la consommation annuelle en chauffage pour une personne. D’autres arguments assez forts invitent à ne plus prendre de long- courrier ; car les efforts produits pour diminuer notre impact environnemental tout au long d’une année, seraient alors réduits à néant.

Pour ceux qui font le choix de boycotter l’avion, ils s’assurent de réduire les émissions de CO2 et ainsi lutter contre le réchauffement de la planète. Nous avons eu tous échos du flygskam en Suède, ou la honte de l’avion.

Et ceux qui ne sont pas prêts à une telle radicalisation, il est possible de prévoir des séjours plus longs, pour amortir son empreinte carbone liée au transport aérien.

Quoiqu’il en soit, je suis pour ma part très minimaliste dans le transport aérien. Et ces dernières années j’ai vraiment fait un choix radicaliste en ce sens !

Quel est votre sentiment par rapport à ce sujet ?
Avez-vous fait des choix nouveaux dans vos modes de transports ? Favorisez-vous les billets d’avion garantissant une compensation carbone? Partagez vos idées plus bas en commentaire !

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