Quel est le portrait du voyageur du XXIème siècle ?
L’heure de réveiller notre âme voyageuse sur nos pratiques et nos modes de voyage est inévitable. Plus qu’une tendance ou un choix de vie, questionner notre identité de voyageur s’impose ! Car nous sommes obligés de revoir notre approche des vacances. Face aux problématiques environnementales et sociales, notre rapport au voyage est à remettre en question ou, nous deviendrions complice d’un monde qui se dégrade à toute allure. Comment dessinerions-nous le portrait du voyageur du XXIème siècle ? Notre ébauche commence par dessiner les contours d’un explorateur humaniste et éco-conscient. Un aventurier slow qui se déplace à la rencontre des autres et de lui-même.
« Voyager c’est partir à la découverte de l’autre, et le premier inconnu à découvrir c’est vous. »
Olivier Föllmi
Face à l’urgence d’un monde plus écologique, le slow tourisme nous invite à reconsidérer notre impact écologique sur l’environnement en tant que voyageur. Voyager slow est avant tout une philosophie de vie, un art de voyager en minimisant son empreinte carbone. Prendre le temps de contempler les paysages, être ancré dans le moment présent, ou partager des moments récréatifs avec ses proches anime résolument l’aventurier slow.
L’esprit d’un voyageur slow
Ainsi l’aventurier slow est un esprit humaniste, ancré dans une démarche de vie en accord avec les valeurs de la green attitude. L’explorateur du XXI ème siècle est un individu éco-conscient. C’est-à-dire qu’il a conscience de son impact sur l’environnement qui l’entoure. Donc il fait des choix en conscience pour minimiser son empreinte écologique. L’explorateur du XXI ème siècle dit définitivement au revoir aux tendances consuméristes du voyage. Et qu’il considère de toutes évidences has been ! En effet, le city break ou le voyage au bout du monde d’une semaine dans un hôtel resort, n’a non seulement aucun sens, mais il n’a aussi plus aucune saveur. L’industrie du tourisme ne séduit plus notre héros au sas à dos. Car il choisit de dire non à la croissance et à un modèle économique vain, au nom de la vie.
Comment le décrire en toute simplicité ?
- L’aventurier slow préfère les voyages terrestres ou marins, aux voyages aériens par soucis de son empreinte carbone.
- Il voyage léger et préfère son confort intérieur au confort matériel.
- C’est un consommateur sensé : il achète local, de saison, choisit des produits sans emballage.
- Pour lui les vacances sont synonymes de rencontres et de partages, il s’ouvre à la culture locale pour son enrichissement personnel.
- Aussi, il est conscient que prendre soin de lui en prenant soin de la planète, c’est un duo gagnant !
- Il est aussi conscient qu’il fait partie de la dernière génération à pouvoir faire quelque chose contre le réchauffement climatique.
- Voyageur engagé, il refuse de contribuer à la déforestation ou à la pollution des océans.
- Par ses actions, il contribue à préserver la nature et les espèces vivantes.
- Puis, c’est un épicurien. Un voyageur qui a le goût de la gastronomie, de profiter du moment présent, de moments de convivialité.
- Et le voyageur slow a une consommation en conscience : il prévélégie des repas végétariens, une agriculture responsable, s’interroge sur l’impact carbone de son assiette, achète en seconde main, ou choisit des produits issues d’entreprises éco-responsables.
Nul autre choix que d’oser changer
Il va nous falloir du courage et de l’audace pour devenir ce nouvel explorateur du XXI ème siècle. Mais nous n’avons malheureusement nul autre choix. Car n’oublions pas que notre environnement est sévèrement menacé par l’activité humaine. Et dans cette volonté de s’engager à devenir un voyageur responsable, il est inévitable de faire le deuil du tourisme tel que nous le connaissons. Alors comment explorerons-nous le monde tout en le préservant pour les générations de demain ? Notre société doit s’adapter maintenant à ce changement dans nos pratiques de voyages. Et les individus qui la composent doivent aussi être acteur des nouveaux besoins pour réaliser des excursions à faible impact. Avons-nous besoin de plus de jours de congés pour voyager à l’étranger en train ? Comment valoriser les métiers de l’agriculture responsable et leur permettre de se déployer sur les territoires ?