Voyage sans avion : en route pour un Paris – Bangkok
Le voyage sans avion est un véritable engagement en faveur du tourisme durable ! Car devenir un voyageur responsable, c’est minimiser son empreinte écologique en voyage. En reconsidérant son mode de transport vers une mobilité plus douce, il est possible d’avoir un impact beaucoup moins important sur le bilan carbone de son voyage.
Matthieu, blogueur et voyageur en quête d’un tourisme responsable s’est lancé un défi. Il souhaite atteindre la Thaïlande sans prendre l’avion. Que diriez-vous de découvrir à travers cette interview son approche et sa philosophie du voyage sans avion ?
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Voyage sans avion de Paris jusqu’à Bangkok
Un voyage durable et insolite
Je réalise donc cette interview avec Matthieu du blog Adventripers( Ce blog aujourd’hui n’existe plus !). Un blog sur le voyage qui met à l’honneur la culture, les coutumes, la nature, et surtout les populations à travers le voyage. Donc nous allons parler d’un sujet orignal à travers un voyage insolite, un Paris Bangkok sans avion.
Matthieu du blog Adventripers
Matthieu, tu réalises actuellement un voyage sans avion de Paris à Bangkok.
Peux-tu nous expliquer, pourquoi tu as pris la décision de voyager sans avion ?
Comment as-tu pris conscience de l’impact du tourisme sur l’environnement ?
J’ai toujours été sensible à l’environnement. Mais le problème c’est qu’on est tous sensible, pour finalement, ne jamais faire de grand changement dans nos vies. L’année dernière, j’ai eu la chance de pouvoir partir en PVT, en visa au Chili pendant un an. Et un des grands objectifs de ce voyage c’était la Patagonie. Donc j’y ai passé trois mois exceptionnel, tout en prenant une immense claque !
En effet, j’ai vu mon premier glacier, condamné à inévitablement disparaitre dans les vingt prochaines années.
Aussi, cette expérience a été un déclencheur de prise de conscience. Et durant cette année de voyage, je me suis renseigné plus que la normale. Plus on s’informe, plus on trouve de l’information qui fait « mal ». À mon retour en France, j’avais déjà l’objectif de repartir. Ainsi, avec cette notion qui avait grandi sur le respect de l’environnement, je me suis donc interrogé.
Est-ce qu’on peut voyager loin, sans avion ?
Puis-je faire mon roadtrip en Asie, sans prendre l’avion ?
Devant le constat global du réchauffement climatique, on arrive à se dire : « ok, moi je fais quoi ? » Et donc en étant en plein voyage, je me suis intéressé à la notion du tourisme et de l’impact que cela avait sur l’environnement. On ne peut pas nier les faits, le tourisme est responsable de 8% des GES sur la planète.
Les préparatifs du trajet
Quelle est alternative à l’avion pour atteindre ta destination ?
Comment tu as organisé la conception de ton voyage ?
As-tu imaginer ton itinéraire, ou tu as trouvé des sources qui t’ont inspirées ?
Combien de pays vas-tu traverser ? As-tu estimer un nombre d’étapes ?
En fait, il y a plein d’alternatives à l’avion ! Toutefois, il y a le facteur temps qui joue bien évidemment. Car qu’on on a envie d’aller loin et qu’on a que deux semaines de vacances, c’est toujours assez compliqué de se passer de l’avion. Mais il existe des solutions qu’on peut tous utiliser à son échelle.
Le bus s’est énormément développé en Europe, il est assez économique. C’est plus écologique que l’avion. Et pour des distances moyennes, on pourrait mettre le bus en concurrence avec l’avion ! Prenons l’exemple, pour un Paris Prague réalisé récemment. Le low-cost est en général à l’extérieur de la ville, à deux heures de distance en moyenne. Aussi il faut être au moins là une heure avant l’embarquement. Et idem quand on atterrit, il faut trouver un autre bus. Donc au final, quand on additionne tout le temps de parcours, le bus peut être vraiment un avantage !
Mais on peut aussi parler du train, du covoiturage, de l’auto-stop, du vélo. En fait c’est selon ce que chacun est prêt à mettre que ce soit en terme de budget, de temps. Il y a vraiment beaucoup de choses envisageables.
Se lancer un défi !
J’ai trouvé mon fil rouge, après de nombreux échanges et réflexions, en choisissant de passer par le nord. L’objectif est de prendre le transsibérien pour traverser la Russie. Aussi, le timing des saisons, des fêtes culturelles à travers les pays, ont construit mon rythme de voyage. Par exemple, il vaut mieux éviter le nouvel an chinois quand on arrive en Chine. Car il n’est plus possible de se déplacer dans le pays ! Les transports sont quasiment à zéro. Et vu la taille du pays et le temps de visa qu’on a, ça peut devenir problématique de traverser ce grand pays.
Planifier son séjour
Sinon, je n’ai pas une source d’inspiration en particulier. Toutefois, je n’ai rien inventé et je ne suis pas le premier à faire ce type de voyage, d’être dans la voie du tourisme alternatif ou responsable. Aussi, je ne serai pas le premier français dans le transsibérien c’est sûr ! Mais concrètement, j’ai ouvert Google Map, j’ai assemblé une route, mes choix et mes envies personnelles. Puis j’ai cherché des informations complémentaires sur internet : les blogueurs, les forums de voyages, etc.
D’ailleurs, il y a un site pour planifier son voyage que je recommande : Le planificateur à contre sens. C’est un outil vraiment utile pour s’organiser !
Je vais traverser neuf pays. Pour les étapes, ce sera plus difficile de compter. J’en ai prévu 25, mais en sortant de la Russie et de la Chine, je vais voyager plus lentement. Si j’ai la chance de rencontrer quelques locaux, d’avoir des conseils, je risque de faire quelques détours !
Ta vision du voyage sans avion
Voyage sans avion
Et si demain l’avion n’existait plus, cela serait-il un frein pour réaliser tes voyages ?
Oui ce serait un frein. Ce ne serait en rien impossible de voyager ! Pour être honnête, l’avion c’est un gain de temps énorme. Mais on voyageait bien avant l’avion ! L’avion c’est quelque chose d’extraordinaire. Or avec le volume et la quantité de vols, ça devient nocif pour notre environnement.
Quel message souhaites-tu transmettre en réalisant ce voyage ?
Je ne tiens pas à reprocher à qui que ce soit de prendre l’avion. C’est simplement que je pars du constat qu’il faut changer notre mode de vie, notre mode de consommation. Et les vacances, elles ne sont pas différentes du reste ! Et peu importe de faire attention à sa consommation annuelle d’un côté, si c’est pour enchainer les vols internationaux de l’autre.
Je souhaite montrer que le tourisme et le respect de l’environnement sont compatibles. On peut sensibiliser et ouvrir la voie à des nouveaux modes de voyages. Aussi il ne s’agit pas que de l’avion. La surfréquentation de certains lieux, qui détruit l’écosystème, des activités qui favorisent la maltraitance animale, la dégradation de certains sites historiques, etc.
Ce que j’aimerais montrer c’est que l’expérience est tout aussi riche quand on est un voyageur concerné. Aussi, il est facile d’adopter certains comportements. En donnant aux autres l’envie de voyager responsable, je veux participer à faire évoluer ces mentalités.
Le tourisme responsable c’est accessible à tous. Le but n’est pas d’empêcher de prendre l’avion. En fait c’est rappeler qu’en voyage, il y a toujours un autre moyen d’être plus responsable.
Je vous invite à vous rendre sur le compte Instagram d’Adventripers, pour suivre le défi de Matthieu à travers ses stories !
Vous êtes un voyageur sensible et vous avez choisi de voyager sans avion pour minimiser votre empreinte carbone ? Laisser un commentaire en bas de l’article pour partager votre expérience ou vos astuces !
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4 Comments
Wybouw
Bonjour !
Quelle intéressante interview.
Je viens justement de prendre, il y a deux jours, la decision d’arrêter l’avion (même si je ne l’avais pas pris beaucoup deja, une fois pour mon erasmus en Espagne, et un aller-retour au Japon)
D’ailleurs, l’année prochaine, mon mari et moi nous lançons à l’assaut de la Norvège, en train !
Et je sais que ce sera une expérience incroyable.
Le problème se pose en effet quand la destination est lointaine : comme vous le dites si bien, quand on a que deux semaines avant de reprendre le travail, certaines destinations deviennent inaccessibles…
Pour ma part, je compte donc visiter des destinations plus proches, faisables et train oi en bus, et d’ici une dizaine d’années, nous partirons pour un tour du monde ! Et quand le moment sera venu, a nous l’Asie et le continent américain, mais d’ici là, pensons à la planète, et agissons en conséquence !
Audrey Baylac
Bonjour et un grand merci pour votre témoignage d’expérience, ainsi que votre engagement à voyager sans avion. Et je suis certaine que vos voyages ne seront que plus beaux et inoubliables en étant dans la démarche d’un tourisme plus raisonné et éco conscient. J’espère que vous viendrez à nouveau partager vos expériences éco-responsables d’horizons lointains.
Gruyer Brigitte
Bonjour, j’ai lu et écouté l’interview de Matthieu et cela me donne encore plus envie de faire comme lui, un Paris Bangkok sans avion ,je serai à la retraite l’année prochaine et je compte bien voyager responsable, car je suis également sensible au réchauffement climatique et ses conséquences, afin de réduire l’empreinte carbone je souhaite pouvoir voyager sans prendre l’avion, je considère que à la retraite j’aurais le temps et que ce temps me permettra de me déplacer et voyager en favorisant mes déplacements économiquement et écologiquement.
Bien cordialement.
Brigitte
Audrey Baylac
Bonjour Brigitte, merci beaucoup pour votre partage. Je suis ravie que l’expérience de Mathieu vous ai plu et que celle-ci vous donne l’inspiration de réaliser un rêve de voyage sans avion. À l’image de la métaphore d’un battement d’aile de papillon qui influence à une plus grande échelle les mondes environnants, chacun des changements qu’on insuffle à notre hauteur d’homme ou de femme, peut contribuer à de très beaux bouleversements. Car oui, nous devons changer nos modes de vie, de déplacements, d’alimentation, notre paradigme du voyage.Nous sommes les gardiens de l’équilibre de nos ressources naturelles, c’est si précieux. Bien à vous, et au plaisir de lire bientôt vos prochaines aventures d’exploratrice !